15-12-2022 |
La capitale camerounaise a réuni pendant deux jours, les experts venus de 14 pays, membres de l’Ecole Africaines des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU) basée à Lomé au Togo dans le cadre de la 40ème session ordinaire di Conseil d’Administration de cette Institution.
Désigné Président du Conseil d’Administration de ladite Ecole en décembre 2021, le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain (MINHDU), Célestine Ketcha Courtès, premier responsable camerounais à occuper ce poste depuis sa création en 1975, a ouvert les travaux des experts le 07 décembre 2022. Durant ces deux jours, les échanges des experts ont porté entre-autres sur la vérification des mandats, la mise en place du bureau de séance, la présentation la discussion et l’adoption du rapport d’activité du Directeur Général, l’examination de l’état de mise en œuvre des résolutions de la 39ème session ordinaire du Conseil d’Administration de décembre 2021 à Ouagadougou au Burkina Faso, l’examination du rapport de l’exécution du budget 2021, la présentation la discussion et l’adoption du projet du budget et la formulation des résolutions à présenter à la session des Ministres du 09 décembre 2022. Dans son discours d’ouverture le MINHDU a « exhorté aux experts à redoubler des efforts pour relever les défis colossaux qui se dressent devant l’EAMAU en vue d’accompagner l’Ecole dans son fonctionnement et son développement harmonieux ».
Lors de la 34ème session ordinaire de Yamoussokro en Côte d’Ivoire, en février 2015 et une session extraordinaire en juillet de la même année, l’Ecole est dotée de nouveaux textes issus d’un audit financier, institutionnel à la demande du conseil. C’est dans l’optique de hisser l’EAMAU plus haut en le conformant aux règles de bonne gouvernance universitaire, d’adapter sa spécificité technique aux contraintes du système LMD désormais incontournable, de définir un plan de carrière cohérent et motivant aux enseignants provenant des 14 pays membres que ces nouveaux textes ont été adoptés. Tous ces mécanismes ont permis à l’école d’avoir un nouveau cadre institutionnel pour les étudiants ressortissants de l’Afrique de l’Ouest et centrale pour un nouveau départ vers des horizons nouveaux pour l’amélioration des cadres de vie des populations des villes africaines. Ces villes qui connaissent une urbanisation galopante d’où les nombreuses attentes des Etats Africains vis-à-vis de l’EAMAU.
De 1984 date à laquelle cette institution a reçu ses premiers étudiants d’origine camerounaise, à 2018, cette école avait formé près 400 professionnels dans les domaines de l’Architecture, de l’urbanisme et de la gestion urbaine. À ce jour, le service de l’EAMAU s’étend sur 14 pays d’Afrique francophone au Sud du Sahara. Il s’agit notamment des Pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale suivants :
- BENIN,
- BURKINA FASO,
- COTE D’IVOIRE,
- GUINEE BISSAU,
- MALI,
- NIGER,
- SENEGAL,
- TOGO
- CAMEROUN,
- CENTRAFRIQUE,
- CONGO,
- GABON,
- GUINEE EQUATORIALE,
- TCHAD
19-10-2022 |
La capitale régionale de l’Est, Bertoua, a abrité le 03 octobre 2022 la célébration de la Journée Mondiale de l’Habitat édition 2022. Cette journée était précédée de toute une semaine dite de l’Habitat qui a installé sa Base au Parc Sembe Lecco de Bertoua nouvellement inauguré par le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain.
Ouverte le 27 septembre 2022 par une marche de piquetage conduite dès 07h par le Ministre de l’Habitat et du développement qu’accompagnait pour la circonstance, le Maire de la ville, Jean Marie DIMBELE, le Secrétaire Général des Services du gouverneur et le principal partenaire de l’édition 2022 de la JMH, le Représentant résident de l’Organisation Mondiale de la Santé au Cameroun, Phanuel Habimnna. Balaie en main, Madame le Ministre a parcouru plusieurs artères de la capitale régionale de l’Est. Tout au long de son trajet elle en a profité pour réaliser une sensibilisation de proximité auprès des ménages, des établissements scolaires, des administrations sur l’importance de l’adoption des bonnes pratiques en matière d’hygiène et salubrité.
Autour de 13 le même jour le MINHDU était devant la presse pour un point de presse afin d’expliquer aux hommes de média les contours de l’édition 2022 de l’évènement dont le thème mondiale arrêté par ONU-Habitat cette année est : « « Attention à l’écart. Ne laisser personne ni aucun endroit de côté ». À la suite du point de presse, Madame le Ministre a coupé le ruban symbolique ouvrant le village de l’habitat où plusieurs acteurs du secteur exposaient sur les bonnes pratiques urbaines et des innovations technologiques à travers des stands. Le lendemain 28 septembre 2022 le représentant résident de l’OMS a lancé la série des communications qui a meublé toute la semaine jusqu’au 03 octobre. Il a entretenu les participants sur le thème : « l’impact de l’hygiène et la salubrité sur les questions de santé publique ».Beaucoup d’autres thèmes étaient au menu des échange au courant de la semaine entre autres : « la promotion des villes durables » ; « restructuration et rénovation des villes : montage des projets et stratégies de mobilisation des ressources » ; « pratiques de restructuration et de rénovation urbaines » ; « auto-construction, approche participative et coopérative pour un habitat plus durable » ; « ‘’Smart Cities’’ Opportunités, défis et Perspectives » ; « la Vulgarisation du modèle rwandais de gestion des déchets et assainissement ». Un autre moment fort fut l’atelier sur « le Dialogue multi acteurs sur la professionnalisation des polices municipales et la réduction du désordre urbain », animé par le Directeur du bureau régional pour l’Afrique de ONU-Habitat, Oumar Sylla.L’autre atelier, animé par l’Agence Nationale D’Algérie s’est appesanti sur « les outils de planification pour l’amélioration de la gestion des déchets ménagers, les modes de traitement des déchets adoptés en Algérie ainsi que les actions menées pour la préservation de l’environnement ».
Le 03 octobre 2022 était réservé à la grande célébration puisqu’étant le premier lundi du mois d’octobre, car par sa résolution A/RES/40/202 du 17 décembre 1985, l’Assemblée Générale des Nations Unies a décidé de faire du premier lundi d’octobre de chaque année, la Journée Mondiale de l’Habitat. En dehors de la grande solennité de cette journée, ce fut également le jour des proclamations des différents résultats, à l’image du concours ‘’Villes Propres’’ gagné par la Commune de Yaoundé V, du concours d’idées urbaines du Cameroun, mais aussi des prix spéciaux remis par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) aux Comités de développements, femmes et jeunes les plus actifs. Madame le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, dans son allocution de clôture, a invité tous les acteurs concernés par la déclaration de Bertoua, de se mettre ensemble pour la mise en œuvre de seulement 50% de la déclaration de Bertoua pour faire bouger les lignes dans nos cités.
Télécharger la déclaration de Bertoua (.pdf)
12-08-2022 |
Le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain a conduit une délégation camerounaise au Rwanda dans le cadre d’une mission d’échange d’expériences relative à la gestion des déchets urbains et les projets de logements abordables. Devant le constat de la recrudescence des crises d’insalubrité dans les centres urbains avec le phénomène du déversement anarchique des déchets sur les grands axes et les trottoirs d’une part, et la volonté gouvernementale de redynamiser la filière publique de production des logements sociaux, avec le lancement du Programme Gouvernemental de construction de 10 000 logements sociaux et Les différentes composantes dudit Programme d’autres part, le MINHDU a sollicité et obtenu de la très haute hiérarchie une mission dans ce pays frère à l’effet d’échanger les expériences afin de s’approprier de leur approche dans la gestion des déchets urbains et la reproduire, la contextualiser et améliorer la salubrité de nos villes mais aussi offrir à nos compatriotes toutes les facilités dans la production ou l’acquisition des logements décents à des prix abordables. Le choix pour le Rwanda résulte de nombreux succès engrangés par ce pays dans la gestion des déchets qui range par ses villes comme les plus propres d’Afrique. Outre ses plus proches collaborateurs, la délégation était également composée par certains Maires des Communes à qui incombent, au premier chef, le service public de propreté et de gestion des déchets. Durant cette mission il s’est agit de :
• Rencontrer les responsables des administrations en charge de la gestion des déchets et de la production des logements ;
• Procéder à la Présentation de l’état des lieux du système de production des logements en masse et de gestion des déchets urbains dans les grandes villes du Rwanda et du Cameroun ;
• Rencontrer les autorités locales (magistrats municipaux) de la ville de Kigali ;
• Descendre sur le terrain (visite des structures/entreprises locales en charge de la gestion des déchets et de la production des logements en masse).
12-07-2022 |
L’hôtel Mont Fébé de Yaoundé a servi de cadre à l’organisation de la table de ronde des bailleurs de fonds pour le financement de la voie de contournement de Yaoundé le 24 mai 2022. Sous la double présidence du Ministre de l’habitat et du Développement urbain, célestine Ketcha Courtès et du Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie de le Planification et de l’Aménagement du territoire, Paul Tassong.
Cette rencontre avait pour objectif de présenter les enjeux et les montages financiers possibles de cet important projet. En rappel, dans le souci de décongestionner le noyau urbain des grandes villes Camerounaises, le Gouvernement a entreprit depuis l’année 2017 la construction des voies de contournements conformément aux scénarios du plan Directeur Routier du Cameroun élaboré par le MINEPAT et le MINTP.
Pour ce qui est du cas particulier de la ville de Yaoundé, la situation est d’autant plus accentuée que cette ville se retrouve sur l’itinéraire des corridors régionaux Douala/kribi-Bangui-Ndjamena ; Ndjamena-Yoko-Djoum-Oesso-brazaville (et plutard kinshasa) et Njdamena-Yoko-Ambam-Libreville. Par conséquent, elle est sujette à un important trafic poids lourd qui doit traverser la ville, malgré les restrictions diurnes.
L’Union européenne a accordé un peu plus de 2 millions d’euros (1,3 milliards de FCFA) pour financer l’ensemble des études préparatoires (techniques, économiques, environnementales et sociales, urbanistiques) nécessaires au démarrage des travaux. Sous la supervision de la Cellule d’Appui à l’Ordonnateur du FED (MINEPAT) comme maitre d’Ouvrage et le MINHDU comme maitre d’Œuvre, lesdites études ont été réalisées par le bureau THIEG pour ce qui est des études de faisabilité en 2017 et par le bureau CIRA SAS pour le reste de 2018 à 2021.
Cette rocade d’une longueur de 90 km, et avec un profil en travers de 45 m de largeur (2×2 voies avec terre-plein-central de 14 m pour la future voie express ou Transport en commun en site propre), transformera le visage de la ville de Yaoundé et ses environs.
Ses 4 sections ci-après présentées traversent les 7 communes d’arrondissement de la ville de Yaoundé et 7 communes de son Aire Métropolitaine (LOBO, OKOLA, SOA, MFOU, BIKOK, MBANKOMO, NKOLAFAMBA) :
- Section T1 : Mbankomo (RN3) – Nkolméyang (RN10) d’environ 36 km ;
- Section T2 : Nkolméyang (RN 10) – Nkozoa (RN1) d’environ 22 km ;
- Section T3 : Nkozoa (RN1) – Minkoameyos (Autoroute Yaoundé-Douala) d’environ 23 km;
- Section T4 : Minkoameyos (Autoroute Yaoundé-Douala) – Mbankomo (RN3) d’environ 9 km.
En termes d’ouvrages il sera aménagé dans de ce projet, 16 échangeurs, 03 ponts, 13 passages supérieurs, 1 passage inférieur et plusieurs dalots.
Ainsi, cette rocade optimisera le temps de parcours entre Douala et le Tchad, la RCA et le Gabon ce qui va faciliter les échanges sous-régionaux ; évitera la traversée de la ville par les camions transportant du fret ; Facilitera la mobilité urbaine dans Yaoundé ; permettra la réduction des émissions de Carbone et la conservation des zones naturelles traversées afin de conférer à la rocade un rôle de ceinture verte autour de Yaoundé.
Par ailleurs, considérant que la mise en œuvre de ce projet suscitera la naissance et/ou la densification de plusieurs pôles de développement secondaires autour de Yaoundé, le Gouvernement a également entreprit à travers la composante N°2 du projet, l’aménagement et la viabilisation de 04 futurs pôles urbains jouxtant la voie de contournement de Yaoundé dans les communes de SOA, MFOU, MBANKOMO et OKOLA. Ces pôles urbains viendront répondre à un besoin de la ville de Yaoundé en termes d’équipements spécifiques
La mise en œuvre de ce projet va engendrer plusieurs impacts de plusieurs ordres dont les plus signifiants sont les suivants :
- L’amélioration des conditions de transport des personnes et des biens. Selon les études économiques, la mise en œuvre de la VCY a des avantages économiques relatif au gain de temps de parcours et à la réduction du coût d’exploitation des véhicules. Le taux de rentabilité interne du projet (TRI) est de 12% tandis que la valeur actuelle nette est de 3,3 milliards pour une période de 2025 à 2050.
- La dynamisation de l’économie régionale, pour les différents secteurs d’activités. Le trafic poids lourds de transit ne sera plus assujetti aux restrictions diurnes ;
- La plus-value foncière des terrains situés à proximité de la VCY ;
- L’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables desservies par la VCY et les voies et pistes connexes ;
- Économie sur les émissions CO2
Par ailleurs une telle infrastructure ne va pas sans grincement de dents, ainsi va-t-on assiter à :
- L’expropriation, pertes de biens et déplacements involontaires. Le cadre 1624 ménages seront déplacés ; 200000 cultures détruites ; 1 038 tombes déplacées ; 376 points d’eau ; 19 309 749,4 m2 de terrains nus.
- La séparation des communautés villageoises ;
- La perturbation des réseaux des concessionnaires (eau, électricité, télécommunication) ;
- Les points d’eau détruits ;
- Les terrains nus expropriés.
La mise en œuvre de ce projet d’envergure nécessitera la mobilisation de 794 405 297 407 de FCFA HT pour la construction de la route et 442 000 000 000 FCFA HT pour la viabilisation des extensions urbaines.