C’est l’information qui ressort de l’audience accordée, en début d’après midi du 10 octobre 2023, par Madame le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain à Monsieur Laurent FAYAT, Directeur Général du Groupe FAYAT, Président de RAZEL BEC. Les échanges entre le MINHDU et son hôte ont essentiellement porté sur les multiples réalisations exécutées par l’entreprise RAZEL dans les infrastructures urbaines dans le cadre de la CAN, PLANUT, Pont Mizao, Budget d’investissement public, fonds routier et Capitales Régionales 1 et 2. Une occasion pour les deux parties de s’appesantir sur les chantiers en cours d’exécution et surtout ceux projetés dans un avenir proche notamment la voie rapide urbaine qui est le prolongement de la section rase campagne de l’autoroute Yaoundé Nsimelen mais aussi la très stratégique voie de contournement qui intéresse la société RAZEL.
Suite à l’effondrement d’une digue après la grande pluie qui s’est abattue sur la capitale Yaoundé hier 08 octobre 2023, en fin d’après midi, les eaux retenue dans un lac en amont du quartier Mbankolo ont rasé toutes les maisons construites sur le drain devant évacuer les eaux. Les Ministres de l’Administration Territoriale et de l’Habitat et du Développement Urbain se sont rendus ce lundi 09 octobre 2023 sur le site du drame. D’abord pour transmettre les messages de condoléances du Président de la République et de son épouse aux familles endeuillées mais aussi évaluer la situation.
Sur ce dernier point, il est préconisé une évacuation sans délai des populations encore exposées pour un site à déterminer par un groupe de travail qui a tout de suite été mis en place et qui est coordonné par le Préfet du Mfoundi. Les recherches se poursuivent mais un bilan provisoire fait état de plus de 27 décédés. Une attente d’appui en pelleteuse est attendu pour accélérer les recherches tandis que le groupe de travail se charge de remettre aux populations la logistique d’urgence mise à disposition par le Président de la République.
En Visio conférence depuis Yaoundé, la technologie a permis au Ministre Célestine Ketcha Courtès, d’avoir à ses côtés, un panel composé d’experts, de spécialistes, de consultants et de des observateurs afin d’identifier les causes et préconiser des solutions pour lutter contre les drames dans les villes camerounaises. Ces dernières années, les catastrophes ont occasionné au Cameroun d’importantes pertes matérielles, mais plus grave, elles ont endeuillé de nombreuses familles. Entre des effondrements d’immeubles, des éboulements de terrain, des inondations, des glissements de terrain le Minhdu a sans doute son mot à dire. En qualité d’Architecte et Urbaniste de l’État, le Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain est à chaque fois interpellé. Selon le ministre Célestine Ketcha Courtès, « il devient impérieux pour les acteurs urbains de porter une attention plus soutenue aux risques de catastrophes dans nos cités, de rester en éveil et mobilisé. Les drames récents dans notre pays certes, mais aussi à travers le continent, comme il y a quelques semaines au Maroc ou en Lybie, montrent que les villes sont les lieux où les conséquences humaines et socio-économiques des catastrophes peuvent être les plus dévastatrices, du fait de la densification des espaces d’habitation ».
𝙇𝙖 𝙧𝙚́𝙨𝙞𝙡𝙞𝙚𝙣𝙘𝙚 𝙪𝙧𝙗𝙖𝙞𝙣𝙚 …
La Table Ronde Spéciale de ce jour se positionne comme une étape dans cette dynamique. Elle aura permis aux participants ( experts et maires) d’échanger sur l’état des risques qui pèsent sur nos villes, d’évaluer les dispositifs juridiques, normatifs et techniques de prévention existants en matière d’urbanisme et d’habitat, et de dégager des pistes de solutions durables pour le renforcement de la résilience urbaine face à l’intensification des phénomènes naturels extrêmes liés aux changements climatiques. . Le ministre s’est attardée sur l’urbanisation non maîtrisée, dans un contexte d’extension spatiale accélérée et de densification démographique, avec pour conséquence le désordre urbain qui expose l’habitat humain aux aléas naturels. En déplorant les lacunes dans la planification urbaine et le non-respect de la réglementation en vigueur en matière de construction, elle a souligné que ces manquements constituent des facteurs de risques majeurs de sinistres.
𝘾𝙝𝙖𝙘𝙪𝙣 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙨𝙤𝙣 𝙧𝙤̂𝙡𝙚.
L’intervention des spécialistes, experts et consultants autour du ministre en qualité de panéliste s’ouvre avec le Dr BATHA ROMAIN ARMAND, Chef du Département de Production et de Diffusion des Services Climatologiques, de Veille et des Alertes, à l’Observatoire Nationale sur les Changements climatiques. Il a exposé sur «Les villes face au défi des changements climatiques » en présentant l’état de la menace et des risques. Dans le cadre de riposte la et de la prévention, M. KUETCHE, Directeur de l’Architecture et des Normes de l’Habitat au MINHDU a présenté les instruments juridiques et normatifs face aux catastrophes, en présentant l’état de lieux, les difficultés d’appropriation et d’application de la Loi de 2004 sur l’urbanisme.
A son tour Madame Mme INDJIKE, en charge des Opérations d’Aménagement et d’Embellissement au MINHDU a présenté une analyse de l’enjeu de restructuration urbaine comme moyen de prévention durable des catastrophes en milieu urbain, et l’ingénieur Patrice BIAKEU en présentant l’ingénierie urbaine pour la mitigation des risques et la gestion des catastrophes a pu monter que grâce aux technologies récentes dans le domaine de l’ingénierie civile, les démolitions d’immeubles présentant des risques d’effondrement ou le déguerpissement des populations sur certains sites à risques ne se présentent pas systématiquement comme l’unique recours pour éviter des catastrophes. Pour soutenir cette vision il a proposé des solutions d’ingénierie disponibles pour mitiger les risques liés à des défauts de constructions d’immeubles, ou les risques concernant les glissements de terrain. Pour refermer les exposés, M. Claude NGOMSI de ONU-HABITAT, a présenté les programmes internationaux existants pour accompagner les villes, et de manière plus spécifique, en permettant de comprendre comment cette question est adressée par ONU-HABITAT.
𝙑𝙚𝙧𝙨 𝙙𝙚𝙨 𝙨𝙤𝙡𝙪𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙙𝙪𝙧𝙖𝙗𝙡𝙚𝙨.
En plus des experts conviés, le Ministre Célestine Ketcha Courtès, a invité les Maires à des intervenir sur les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la règlementation, en ce qui concerne notamment les règles d’utilisation des sols et de construction. Au cours des échanges et recommandations, l’on a noté l’urgence de créer une dynamique permettant de renforcer la prise de conscience du rôle des facteurs humains dans la survenu des catastrophes en milieu urbain, et de mieux aligner les politiques urbaines (planification, restructuration, etc.) sur l’enjeu de résilience pour prévenir et à mitiger les risques, et plusieurs autres recommandations pertinentes qui sans doute permettrons d’affiner les réponses face aux catastrophes en milieu urbain
C’est à travers un salon organisé par l’Association des Étudiants Camerounais de l’Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (A.E.CAM/E.A.M.A.U. Ceci en collaboration avec les associations des étudiants des écoles liés aux métiers de la ville au Cameroun (Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics, Ecole Spéciale d’Architecture du Cameroun, Institut des beaux-arts de Foumban). Cette 4e édition du SAFBAC (Salon des futurs bâtisseurs du Cameroun) se tient du 13 au 15 septembre 2023 dans le grand hall de l’immeuble ministérielle N°1.
Il s’agit d’un foyer de rencontre, de réflexions et d’échanges entre les étudiants, les professionnels et les divers acteurs des métiers de la ville. L’objectif est de sensibiliser la communauté nationale aux tendances et défis des métiers de la ville, de faire naître des idées novatrices pour construire des villes durables qui offrent à leurs communautés un meilleur environnement et une meilleure qualité de vie mais également d’aplanir l’insertion professionnelle des étudiants. Une autre occasion pour de nombreux camerounais de mieux connaître cette institution et comment y accéder.
En début de matinée de ce jeudi 07 septembre 2023, le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain a reçu en audience, une importante délégation de la mission sectorielle de développement urbain et sport et développement de l’Agence Française de Développement (AFD). Conduite par Virginie DAGO, Directrice de l’AFD Cameroun et Nina HADJI, Responsable équipe projet au sein de la Division » Développement urbain, aménagement, logement » de l’AFD Paris, cette mission qui se déroule du 04 au 08 septembre porte sur trois axes qui ont fait l’objet de la restitution des échanges de ce matin. Il s’est agit d’abord de l’instruction du nouveau projet »SPORCAP » pour la construction des infrastructures sportives de proximité pour une enveloppe de 10 millions d’euros pour les villes de Bafoussam, Bertoua, Garoua, Maroua et Bamenda ensuite de l’instruction du Programme » Capitales Régionales1″ phase2 d’une enveloppe de 19,8 millions d’euros pour des actions complémentaires au Programme »Capitales Regionales1 » dans les villes de Bafoussam, Bertoua et Garoua enfin des résultats de la supervision des Programmes » Capitales Régionales 1 ». Madame HADJI a expliqué le chronogramme des actions à mettre en œuvre pour le lancement des travaux du projet SPORCAP dès 2024.
À ce sujet, Claude LEROY, Ancien entraîneur des Lions indomptables du Cameroun, Consultant sport dans le cadre de ce projet, a salué l’importance de cette initiative qui va contribuer à offrir plus de chance aux jeunes camerounais de toutes les couches. Ces infrastructures sportives ne seront uniquement pas des espaces de sport mais de vie. En ce qui concerne la supervision de » Capitales Régionales 1″ Virginie DAGO et Nina HADJI ont salué la bonne conduite de ce Programme et souhaitent que la Cellule Nationale de suivi du Programme C2D »Capitales Régionales » et les Cellules locales de suivi maintiennent la dynamique et la même pression. Elles ont témoigné la gratitude des populations de la ville de Bertoua sur la qualité des infrastructures (voiries, équipements marchands) qui ont radicalement transformé la physionomie de leur ville. Le Projet SPORCAP sera coordonné par le MINHDU en collaboration avec le Ministère des Sports et de l’Education Physique. Madame le Ministre a remercié ses hôtes pour la confiance renouvelée au Cameroun dans le cadre du nouveau projet »SPORCAP » et a émis le vœu de tout mettre en œuvre pour que les villes de Maroua et Bamenda puissent aussi vivre rapidement leur mutation et que Ngaoundére chef lieu de la région de l’Adamaoua soit enrôlé dans le Programme.