C’est à travers la cérémonie de lancement présidée le 20 septembre 2023, par le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain dans un hôtel de la ville de Yaoundé.
Occasion pour le MINHDU d’inviter les responsables des Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC) de se mettre en rang serré derrière ce projet qui vise à améliorer les politiques en matière d’aménagement du territoire pour des villes durables et inclusives. Trois villes pilotes à l’entame du projet. Il s’agit des Communautés urbaines de Douala, Yaoundé et Maroua. La plateforme urbaine est financée par l’Union Européenne et le gouvernement camerounais et sa mise en œuvre est conduite par Expertise France. Elle vise entre autres à renforcer les mécanismes de gestion du territoire et de planification urbaine et améliorer la connaissance et renforcer l’accessibilité des données urbaines, intégrant les enjeux d’inclusion et de résilience.
C’est l’information qui ressort de l’audience accordée, en début d’après midi du 10 octobre 2023, par Madame le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain à Monsieur Laurent FAYAT, Directeur Général du Groupe FAYAT, Président de RAZEL BEC. Les échanges entre le MINHDU et son hôte ont essentiellement porté sur les multiples réalisations exécutées par l’entreprise RAZEL dans les infrastructures urbaines dans le cadre de la CAN, PLANUT, Pont Mizao, Budget d’investissement public, fonds routier et Capitales Régionales 1 et 2. Une occasion pour les deux parties de s’appesantir sur les chantiers en cours d’exécution et surtout ceux projetés dans un avenir proche notamment la voie rapide urbaine qui est le prolongement de la section rase campagne de l’autoroute Yaoundé Nsimelen mais aussi la très stratégique voie de contournement qui intéresse la société RAZEL.
Suite à l’effondrement d’une digue après la grande pluie qui s’est abattue sur la capitale Yaoundé hier 08 octobre 2023, en fin d’après midi, les eaux retenue dans un lac en amont du quartier Mbankolo ont rasé toutes les maisons construites sur le drain devant évacuer les eaux. Les Ministres de l’Administration Territoriale et de l’Habitat et du Développement Urbain se sont rendus ce lundi 09 octobre 2023 sur le site du drame. D’abord pour transmettre les messages de condoléances du Président de la République et de son épouse aux familles endeuillées mais aussi évaluer la situation.
Sur ce dernier point, il est préconisé une évacuation sans délai des populations encore exposées pour un site à déterminer par un groupe de travail qui a tout de suite été mis en place et qui est coordonné par le Préfet du Mfoundi. Les recherches se poursuivent mais un bilan provisoire fait état de plus de 27 décédés. Une attente d’appui en pelleteuse est attendu pour accélérer les recherches tandis que le groupe de travail se charge de remettre aux populations la logistique d’urgence mise à disposition par le Président de la République.
En Visio conférence depuis Yaoundé, la technologie a permis au Ministre Célestine Ketcha Courtès, d’avoir à ses côtés, un panel composé d’experts, de spécialistes, de consultants et de des observateurs afin d’identifier les causes et préconiser des solutions pour lutter contre les drames dans les villes camerounaises. Ces dernières années, les catastrophes ont occasionné au Cameroun d’importantes pertes matérielles, mais plus grave, elles ont endeuillé de nombreuses familles. Entre des effondrements d’immeubles, des éboulements de terrain, des inondations, des glissements de terrain le Minhdu a sans doute son mot à dire. En qualité d’Architecte et Urbaniste de l’État, le Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain est à chaque fois interpellé. Selon le ministre Célestine Ketcha Courtès, « il devient impérieux pour les acteurs urbains de porter une attention plus soutenue aux risques de catastrophes dans nos cités, de rester en éveil et mobilisé. Les drames récents dans notre pays certes, mais aussi à travers le continent, comme il y a quelques semaines au Maroc ou en Lybie, montrent que les villes sont les lieux où les conséquences humaines et socio-économiques des catastrophes peuvent être les plus dévastatrices, du fait de la densification des espaces d’habitation ».
𝙇𝙖 𝙧𝙚́𝙨𝙞𝙡𝙞𝙚𝙣𝙘𝙚 𝙪𝙧𝙗𝙖𝙞𝙣𝙚 …
La Table Ronde Spéciale de ce jour se positionne comme une étape dans cette dynamique. Elle aura permis aux participants ( experts et maires) d’échanger sur l’état des risques qui pèsent sur nos villes, d’évaluer les dispositifs juridiques, normatifs et techniques de prévention existants en matière d’urbanisme et d’habitat, et de dégager des pistes de solutions durables pour le renforcement de la résilience urbaine face à l’intensification des phénomènes naturels extrêmes liés aux changements climatiques. . Le ministre s’est attardée sur l’urbanisation non maîtrisée, dans un contexte d’extension spatiale accélérée et de densification démographique, avec pour conséquence le désordre urbain qui expose l’habitat humain aux aléas naturels. En déplorant les lacunes dans la planification urbaine et le non-respect de la réglementation en vigueur en matière de construction, elle a souligné que ces manquements constituent des facteurs de risques majeurs de sinistres.
𝘾𝙝𝙖𝙘𝙪𝙣 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙨𝙤𝙣 𝙧𝙤̂𝙡𝙚.
L’intervention des spécialistes, experts et consultants autour du ministre en qualité de panéliste s’ouvre avec le Dr BATHA ROMAIN ARMAND, Chef du Département de Production et de Diffusion des Services Climatologiques, de Veille et des Alertes, à l’Observatoire Nationale sur les Changements climatiques. Il a exposé sur «Les villes face au défi des changements climatiques » en présentant l’état de la menace et des risques. Dans le cadre de riposte la et de la prévention, M. KUETCHE, Directeur de l’Architecture et des Normes de l’Habitat au MINHDU a présenté les instruments juridiques et normatifs face aux catastrophes, en présentant l’état de lieux, les difficultés d’appropriation et d’application de la Loi de 2004 sur l’urbanisme.
A son tour Madame Mme INDJIKE, en charge des Opérations d’Aménagement et d’Embellissement au MINHDU a présenté une analyse de l’enjeu de restructuration urbaine comme moyen de prévention durable des catastrophes en milieu urbain, et l’ingénieur Patrice BIAKEU en présentant l’ingénierie urbaine pour la mitigation des risques et la gestion des catastrophes a pu monter que grâce aux technologies récentes dans le domaine de l’ingénierie civile, les démolitions d’immeubles présentant des risques d’effondrement ou le déguerpissement des populations sur certains sites à risques ne se présentent pas systématiquement comme l’unique recours pour éviter des catastrophes. Pour soutenir cette vision il a proposé des solutions d’ingénierie disponibles pour mitiger les risques liés à des défauts de constructions d’immeubles, ou les risques concernant les glissements de terrain. Pour refermer les exposés, M. Claude NGOMSI de ONU-HABITAT, a présenté les programmes internationaux existants pour accompagner les villes, et de manière plus spécifique, en permettant de comprendre comment cette question est adressée par ONU-HABITAT.
𝙑𝙚𝙧𝙨 𝙙𝙚𝙨 𝙨𝙤𝙡𝙪𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙙𝙪𝙧𝙖𝙗𝙡𝙚𝙨.
En plus des experts conviés, le Ministre Célestine Ketcha Courtès, a invité les Maires à des intervenir sur les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la règlementation, en ce qui concerne notamment les règles d’utilisation des sols et de construction. Au cours des échanges et recommandations, l’on a noté l’urgence de créer une dynamique permettant de renforcer la prise de conscience du rôle des facteurs humains dans la survenu des catastrophes en milieu urbain, et de mieux aligner les politiques urbaines (planification, restructuration, etc.) sur l’enjeu de résilience pour prévenir et à mitiger les risques, et plusieurs autres recommandations pertinentes qui sans doute permettrons d’affiner les réponses face aux catastrophes en milieu urbain
C’est à travers un salon organisé par l’Association des Étudiants Camerounais de l’Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (A.E.CAM/E.A.M.A.U. Ceci en collaboration avec les associations des étudiants des écoles liés aux métiers de la ville au Cameroun (Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics, Ecole Spéciale d’Architecture du Cameroun, Institut des beaux-arts de Foumban). Cette 4e édition du SAFBAC (Salon des futurs bâtisseurs du Cameroun) se tient du 13 au 15 septembre 2023 dans le grand hall de l’immeuble ministérielle N°1.
Il s’agit d’un foyer de rencontre, de réflexions et d’échanges entre les étudiants, les professionnels et les divers acteurs des métiers de la ville. L’objectif est de sensibiliser la communauté nationale aux tendances et défis des métiers de la ville, de faire naître des idées novatrices pour construire des villes durables qui offrent à leurs communautés un meilleur environnement et une meilleure qualité de vie mais également d’aplanir l’insertion professionnelle des étudiants. Une autre occasion pour de nombreux camerounais de mieux connaître cette institution et comment y accéder.