Présentation
Contexte de création
Le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) constitue pour le Cameroun le plus important programme d’annulation et de reconversion de sa dette extérieure. La France a décidé au travers de ce mécanisme innovant, d’un effort bilatéral additionnel à l’initiative PPTE. Le mécanisme prévoit que les remboursements que l’Etat camerounais effectue, au titre des prêts concédés, lui soient reversés pour financer des programmes de lutte contre la pauvreté et de soutien à la croissance économique.
Dans cette logique le Programme C2D a connu trois phases (2006, 2011 et 2016), incluant des interventions et des investissements dans de multiples secteurs : agriculture, santé, éducation, justice et police, drainage, etc., et notamment le Développement Urbain, qui, après avoir visé les villes de Douala et Yaoundé, a été étendu aux Capitales de Région, sous le titre « C2D Urbain Capitales Régionales » avec pour principal objectif l’amélioration durable de l’accès des populations urbaines aux services de base dans les villes de Bafoussam, Bertoua et Garoua (C2D 2011 « Capitales Régionales 1 ») puis Bamenda et Maroua (C2D 2016 – «Capitales Régionales 2 »).
Missions et Domaines d’activité
Le Programme est dédié d’une part à la réalisation des Investissements Prioritaires (PIP) concernant les infrastructures, les Equipements Marchands, les Services Urbains, l’amélioration du Cadre de Vie et d’autre part au renforcement des capacités des Maîtrises d’Ouvrage locales.
Sur le plan technique et opérationnel, le programme est logé au MINHDU, avec un certain nombre de prérogatives confiées aux CTD bénéficiaires par l’intermédiaire des actes de rétrocession dans une perspective d’appui à la décentralisation.
Cibles
La cible du programme est constituée des populations des villes de Bafoussam, Bertoua et Garoua pour ce qui est de 2011 « Capitales Régionales 1 » ainsi que celles de Bamenda et Maroua pour « Capitales Régionales 2 »
A Propos du BCR
Le rapport d’études préparatoires du C2D pour le programme Capitales Régionales (produit en 2013 par le consultant URBAPLAN / ERA Cameroun / URBACONSULTING) avait présenté une étude comparative des 3 principales techniques de construction de chaussées qui pouvaient être envisagées au Cameroun pour le projet, à savoir (i) les chaussées avec produits bitumineux, (ii) les chaussées avec dalle en béton et (iii) les chaussées revêtues de pavés à effet tridimensionnel (pavés Trief).
Il a alors « fortement recommandé » de s’orienter vers des technologies durables et non polluantes, que l’on obtient avec les bétons-dalles (dont le BCR fait partie) et les pavés Trief. Un extrait de l’étude donnée dans le rapport sur le coût de revient global au mètre carré sur 30 ans pour les chaussées est repris ci-après (montants en FCFA) :
Construction(*) | Maintenance | Total | |
Chaussée revêtue d’enrobés | 143 300 | 65 481 | 208 781 |
Chaussée en BCR | 70 900 | 31 700 | 102 600 |
Chaussée en pavés trief | 25 000 | 7 500 | 32 500 |
(*) la chaussée en enrobés nécessite 2 constructions sur une période de 30 ans correspondant à la période de vie minimale d’une chaussée en BCR ou en pavés Trief